Portrait Françoise Kleinbauer

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Françoise Kleinbauer (EMBA 2011) : « L'EMBA a été un vrai révélateur de carrière »

Nouveau Président Directeur Général de France Retraite qu'elle dirigeait depuis 2011, Françoise Kleinbauer a reçu fin 2012 le Prix de la Femme Dirigeante, délivré par le groupe Idecom, lors du concours "Les femmes de l'économie". Avec plus de vingt ans d'expérience en actuariat-conseil, assurance retraite et ressources humaines, cette mère de trois enfants qui partage sa vie professionnelle entre Lyon et Paris a su, en à peine deux ans, remettre à l'équilibre les comptes de France Retraite, alors filiale du groupe ADDING, puis monter un projet de reprise d'entreprise, qui a abouti début 2013. Une réussite qui doit notamment à la confiance que Françoise Kleinbauer a su instaurer au sein de ses équipes, alors que l'entreprise était en difficulté. Quels sont ses secrets ?

Décrivez-nous la situation de France Retraite lorsque vous avez en avez pris la direction en 2011.

  • Adding Group, où j'étais associée, a racheté France Retraite en 2008 alors que la situation de l'entreprise était déjà critique. En 2009 et 2010, France Retraite n'a pas réussi à retrouver une activité suffisante. Le Président d'Adding Group m'a ainsi proposé une mission : prendre la tête de cette entité pour en redresser les comptes, et ensuite statuer sur son devenir pour savoir s'il était intéressant de continuer à investir dans la société, ou s'il était préférable pour le Groupe de s'orienter vers d'autres projets.

Pari visiblement réussi puisque vous avez décidé en 2012 de racheter France Retraite.. Quelles recettes avez-vous mises en place ?

  • Dans les mois qui ont suivi mon arrivée à France Retraite en 2011, j'ai eu le plaisir de constater que tous les salariés restaient dans l'entreprise alors que l'entité était vulnérable. Je pense avoir réussi à insuffler une dynamique nouvelle par un dialogue simple, transparent et direct sur la situation de France Retraite, sur son potentiel particulièrement séduisant et sur les défis que nous aurions à relever ensemble pour transformer ce potentiel en réalité économique et financière... L'écoute et la disponibilité ont été deux clés essentielles, combinées à une vigilance constante sur l'atteinte ou non des objectifs fixés. Les trois premiers mois ont été déterminants. C'est ce laps de temps qui a été nécessaire pour obtenir la confiance des équipes. A l'époque, je suivais en parallèle l'EMBA au sein d'EMLYON, et je suis persuadée que sans cette formation, je n'y serais pas parvenue, ou tout du moins, pas dans les mêmes conditions.

Pouvez-vous préciser ?

  • Quand j'ai pris la Direction Générale de France Retraite, j'avais déjà commencé l'EMBA. Je craignais alors d'être submergée par le travail et les responsabilités puisque j'étais sur deux fronts à la fois. Les professeurs m'ont alors rassurée en disant que j'avais toutes les raisons de rester car en suivant cette formation, je trouverais les ressources qui allaient me permettre de mener à bien ma nouvelle mission professionnelle. C'est exactement ce qui s'est produit. J'ai ainsi pu capitaliser sur les remarques des uns et des autres (mes collègues, mes professeurs...), mettre en pratique leurs conseils, m'amenant ainsi à me poser les bonnes questions, etc.
  • Un de mes professeurs, par exemple, m'a conseillé sur la meilleure façon de « briser la glace » avec les salariés de France Retraite : son approche était en rupture totale avec le management de mon prédécesseur et s'est avérée très efficace pour instaurer un climat de confiance. J'ai aussi appris à prendre de la distance et du recul face aux problématiques, à juger rapidement quels dossiers étaient prioritaires ou non, et à travailler de façon plus pragmatique
  • Et je vais même aller plus loin : l'EMBA a aussi joué un rôle central dans ma prise de décision de racheter France Retraite :
  • D'abord, cette formation m'a apporté un niveau de confiance en moi suffisant quant à ma capacité de monter et tenir le projet.
  • Puis, elle m'a permis d'accéder à des ressources précieuses pour construire le projet : j'ai ainsi pu bénéficier des apports de professeurs et intervenants que j'avais particulièrement appréciés dans des domaines où j'avais besoin d'être épaulée, par des personnes n'ayant d'autres objectifs que de m'aider à réussir cette reprise. Disposer de réels partenaires de confiance représente un apport essentiel dans ce type d'opération. Alors, oui, vraiment, cent fois oui au EMBA !

Quel conseil donneriez-vous aux femmes, voire aux hommes, qui doivent gérer des défis semblables aux vôtres ?

  •  Indubitablement, les attitudes solitaires sont à proscrire. Il est indispensable de s'entourer, d'accepter la critique et le regard de l'autre (ne pas oublier que ce regard est généralement bienveillant !), et éviter autant que possible de se renfermer sur nous-mêmes. Dernier conseil : ne pas oublier ensuite de donner à son tour, de son temps et de son expertise à ceux qui nous ont entourés...