Certificat "Diriger une Activité" : Le Sésame d'Olivier Bault

05 MARS 2021

S’il fallait citer des noms de personnes ayant réussi à gravir les échelons de leur entreprise, Olivier Bault-Cellier serait certainement de ceux-là. 26 ans qu’il exerce au sein de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes. Une carrière riche sur tous les marchés, retail, agriculture et corporate, récompensée par des promotions internes qui l’amènent depuis 2016 à gérer plus de 100 personnes à travers 20 points de vente sur l’ensemble du département de l’Allier comme directeur de groupe.

Olivier- Executive- Master-Management-Général-emlyon

De solides compétences et un apprentissage par l’expérience, « sur le tas » comme on dit, mais qui n’expliquent pas à elles seules ce parcours remarquable. « Mes dirigeants m’avaient clairement dit en 2016 que pour poursuivre mon évolution au sein du groupe BPCE, une formation diplômante au sein d’une grande école reconnue pour développer de nouvelles compétences serait nécessaire », souligne-t-il. C’est cette réflexion commune qui l’a amené à suivre et à valider en 2019 un double cursus, l’Executive Master Management Général (ex Programme Général de Management) et le Certificat Diriger Une Activité (DUA).

Cette seconde formation vise à renforcer les compétences des cadres dirigeants et leur leadership au service de la performance de l’entreprise. Nécessaire, quand « comme moi, la gestion des ressources humaines est une passion et un indicateur de performance », poursuit Olivier Bault-Cellier, qui nous en parle plus précisément dans l’interview suivante.

Rejoindre le Certificat Diriger une Activité d’emlyon business school était donc une nécessité pour gravir un nouvel échelon ?

Cela m’a tout d’abord permis de mesurer la chance d’évoluer au sein de BPAURA*, une entreprise moderne qui investit pour accompagner les projets professionnels de ses collaborateurs.

Ensuite, c’était effectivement nécessaire pour accélérer mon évolution. Je devais acquérir des compétences supplémentaires dans des domaines qui sont déterminants lorsque l’on veut exercer des fonctions de cadre dirigeant. Je pense notamment à la maîtrise de la démarche stratégique, à la capacité à identifier les enjeux financiers, aux apports de la sociologie des organisations dans la gestion des projets de transformation, etc.

Au terme de ce parcours, qu’est-ce qui vous a marqué le plus ?

Le fait d’avoir des objectifs personnels et professionnels sur lesquels se focaliser et de travailler sur un projet qui a du sens. La diversité des profils au sein du certificat Diriger Une Activité est aussi une des grandes forces du programme : elle favorise l’échange d’idées et de méthodes susceptibles d’impulser l’innovation dans les entreprises. 

C’est aussi une profonde remise en question qui impose d’avoir un regard lucide sur son parcours en faisant le point sur ses forces et ses voies de progrès. Pour moi, comme pour mes camarades de promotion sans doute, cette formation a été un« moment de vérité » et une respiration salutaire pour prendre les bonnes décisions dans la poursuite de nos parcours professionnels.

Je conseillerais donc aux nouveaux candidats du programme de faire preuve d’ouverture. Je suis convaincu que les cadres d’aujourd’hui doivent constamment se remettre en question pour gagner en efficacité et optimiser leurs actions.

De quelle façon ce parcours a permis de renforcer votre leadership auprès de vos collaborateurs ?

Le manager d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’il y a vingt ans. Un exemple : le numérique a fondamentalement changé la conception des relations entre l’entreprise, ses collaborateurs et ses clients. Clients et collaborateurs sont détenteurs de nouvelles compétences digitales, souhaitent plus de sens dans leur action mais également un accompagnement humain.

Beaucoup de managers ont aujourd’hui atteint leurs limites car ils n’arrivent plus à suivre cette nouvelle organisation du travail, plus fluide, plus collaborative et plus exigeante. Etre un leader inspirant exige de vraies compétences, à la fois digitales bien sûr, mais surtout managériales.

C’est ce qui fera de lui un coach, c’est-à-dire quelqu’un qui fait réussir les autres dans l’intérêt des collaborateurs et de l’entreprise en cohérence avec le principe de « symétrie des attentions clients/collaborateurs ».

J’ai beaucoup apprécié la vision des professeurs d’emlyon business school sur les approches de management et leadership, essentielles pour mobiliser ses équipes autour d’une stratégie commune et gagnante.

 

Vous aimez effectivement vous challenger, puisqu’en 2019 vous suiviez également l’Executive Master Management Général (ex Programme Général de Management). Quelle expérience en retirez-vous ?

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C’étaient deux années à cent à l’heure, un marathon, mais aussi une formidable occasion de tester ma propre organisation, personnelle et professionnelle, dans un rythme important et soutenu par une motivation solide.

Au-delà de la formation pure, qui permet de piloter le changement stratégique en renforçant son expertise, j’ai abattu un travail titanesque sur mon mémoire (le « early makers projects ») !

L’intitulé de mon mémoire était : « La banque de détail dans un contexte de transformation humaine, culturelle et digitale desorganisations», une thématique qui m’a amené à engager une réflexion transversale  (Stratégie, Finance, Marketing, Ressources Humaines..) sur la fonctionmanagériale à tous les niveaux de l’organisation.

Prendre part à ce second programme était là encore l’occasion de me challenger et de tester mes acquis, tout en recherchant plus de performance immédiate dans mon poste de directeur de groupe,  et aussi de pouvoir envisager sereinement l’après.

Faire rentrer 25 années de carrière dans un travail de synthèse est un exercice universitaire qui vous fait passer par différents stades : des recherches colossales, de la réflexion, de la prise de recul aussi. Cet effort pousse chaque participant à mettre en œuvre ses capacités d’analyse.

Personnellement, ces deux années m’ont permis d’avoir un échange enrichissant avec les 8 membres du jury (enseignants, représentants d’emlyon business school, dirigeants d’entreprises..) lors du grand oral, mais surtout d’y voir plus clair sur mon parcours, mes compétences, confirmer mes appétences et redéfinir plus précisément mes attentes d’évolution.

 

*Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes est un mécène  proche d’emlyon business school, notamment via des événements annuels de recrutement  et à travers l’inauguration en 2018 du « Roof Pop » situé sur le campus d’Ecully.