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Gary Florimont : Une formation pour rebondir dans le management
07 MAI 2020
Gary Florimont : Une formation pour rebondir dans le management
Quand on lui demande pourquoi il a choisi une carrière dans le basket, Gary nous rappelle tout de suite que les parcours ne sont pas faits que de choix et de plans bien huilés. ”J’étais asthmatique. Mon docteur m’a conseillé de faire un sport. Dans ma famille, on était basket, du coup j‘ai fait du basket”. Une carrière qui débute donc sur une contrainte, une adaptation. Et pourtant une carrière riche d’opportunités et de défis relevés : après des débuts en Guadeloupe, sa terre natale, et après avoir fréquenté 8 clubs avant de poser ses valises en 2018 au Paris Basketball, Gary suit depuis septembre l'Executive Master Management Général (PGMO), proposé par emlyon business school.
A 32 ans, il revient avec nous sur son parcours et ses rebondissements, sur ce qu’il a pu tirer de ces expériences, et sur l'Executive Master Management Général Online qu’il a débuté en septembre 2019 et pour lequel optent beaucoup de sportifs de haut niveau.
De la Guadeloupe à Paris, en passant par les USA
Gary a débuté sa carrière à 13 ans, plus tardivement que souvent pour les sportifs de haut niveau. “Au début, j’ai détesté ça : j’étais grand certes, mais j’avais aucune notion du basket, j’étais en retard sur les autres joueurs”.
3 mois après ses débuts dans le basket, il intègre le pôle de Guadeloupe, antichambre des centres de formation dans le basket. ”T’es pas très bon, mais t’es grand. On va te prendre”, lui indique le responsable du pôle, qui devait compenser la blessure d’un grand joueur.
Pendant 2 ans, Gary passe sa semaine aux Abymes pour apprendre le basket et suivre les cours au collège. Il ne rentre dans sa famille que le vendredi soir, à l’autre bout de l’île.
Lors d’un tournoi à Lyon, Gary est repéré par un représentant du club Cholet Basket, à l’époque l’un des meilleurs centres de formation de France.
Après des sélections en équipe de France junior et espoir, il est attiré, comme beaucoup de basketteurs, par la NBA : 3 universités lui proposent des bourses, mais des problèmes d’équivalence de diplôme l’obligent à suivre une prépa de 2 ans avant de jouer. Une contrainte pour un jeune basketteur qui ne cherche qu’à jouer les compétitions. Gary retourne donc à Cholet, où il lance sa carrière professionnelle. Après 4 ans dans le Maine-et-Loire, il poursuit sa carrière dans différents clubs de Pro A ou Pro B : Poitiers, Nantes, Charleville-Mézières, Évreux Basket, Rouen, Châlons Reims, puis Nancy, pour atterrir en 2018 à Paris Basketball (Pro B), son club actuel.
“J’étais seul avec moi-même”
En décembre 2016, Gary se blesse en chutant. Le verdict tombe rapidement : rupture du tendon d’achille, une blessure grave, à un moment-clé de sa carrière : “C’était dur, physiquement et psychologiquement. Mais j’en retire aussi beaucoup de positif : ça m’a permis de prendre le temps, de réfléchir à la suite de ma carrière, à ce que je voulais faire après”, analyse Gary. Un challenge physique, mais aussi mental : “Lorsqu’on fait un sport collectif de haut niveau, les efforts faits individuellement sont reversés dans un moule collectif. Dans la rééducation, il n’y avait pas de collectif, pas les copains à côté, ni le public pour me soutenir. Le basket ne t’attend pas, les entraîneurs ne sont pas là pour te relancer, ils sont là pour gagner. J’étais seul avec moi-même, et c’était moi qui fixais les objectifs”. 11 mois avant de revenir sur un terrain, et encore 1 an pour revenir à son niveau initial : un combat de tous les jours donc, qui, comme une résilience, a beaucoup fait progresser Gary, à la fois dans sa pratique sportive et dans sa vision de l’après-carrière.
Préparer l’après-basket
Avec le dispositif ”Sport compétences”, qui permet de valoriser les compétences des sportifs dans leur après-carrière, Gary réalise un bilan de compétences durant 1 an. Cet accompagnement lui permet de prendre conscience des soft-skills qu’il avait acquises, mais dont il n’était pas forcément conscient. “Cela m’a encouragé dans la démarche de matérialiser ces compétences par un diplôme”, explique Gary.
Dans le cadre du dispositif “Sport compétences”, son accompagnateur lui recommande de se renseigner sur les écoles de management. Une mise en relation avec un référent d’emlyon business school l’oriente vers le programme le plus adapté, et le rassure sur l’admission. “Je pensais que les écoles de management n’étaient pas pour moi, qu’il y avait trop de critères d’entrée”, confie-t-il.
(photo : Gauthier Bouret)
S'entraîner, se former, et trouver le bon rythme
Gary débute donc en septembre l'Executive Master Management Général Online (PGMO), qui forme des managers ou futurs managers avec un parcours 100% en ligne et des modalités adaptés à chaque étudiant. “Le gros avantage est qu’on peut étaler le programme sur 3 ans”, souligne Gary.
Les débuts ont été difficiles : “Au début ça a été très dur. Il fallait se remettre dans un rythme scolaire. J’ai deux enfants en bas-âge et j’avais du mal à trouver le bon rythme. Ça a été sport ; j’ai mis aussi un peu de temps à maîtriser les outils proposés”. Puis, progressivement, il trouve le bon rythme, en suivant les webinars le soir, après les entraînements et le bain des enfants.
Une nouvelle occasion de faire preuve d’adaptation : Gary est en train de valider le 3ème et 4ème certificats, et compte finir le programme en 2021.
Une adaptation aussi possible grâce aux outils mis en place et à la proximité avec l’équipe enseignante : “Les profs sont toujours disponibles. L’école met vraiment les moyens pour qu’on soit mis dans de bonnes dispositions”.
Stratégie d’entreprise, transformation digitale,...Gary prend plaisir à découvrir des métiers qu’il ne connaissait pas et dont l’apprentissage lui procure, en plus des compétences acquises, de la confiance : “C’est tellement enrichissant d’apprendre des nouvelles choses. Aujourd’hui je suis capable de réaliser une étude de marché ou de créer un business model, de parler avec des développeurs, comprendre comment ils travaillent”.
Au-delà des compétences et de la confiance acquise, Gary rencontre également des personnes d’horizons très différents, ce qui constitue à ses yeux une grande richesse : “Le sport de haut niveau est très exigeant et nous sommes souvent dans une bulle, qui ne laisse pas trop de place à d’autres choses. Avec ce programme, on peut vraiment faire des rencontres avec d’autres personnes très différentes, et ça fait du bien !”.